La notion de lyrisme est apparue au XIXe siècle, et elle est généralement l’expression de sentiments personnels du poète sur les thèmes de l’amour, de la nature, de la religion, de la mort, etc. Cette notion était reliée à l’élévation spirituelle de l’artiste et était souvent jugée négativement à cause de son excès de sentiments. Mais Jean-Michel Maulpoix fait remarquer le caractère moderne du lyrisme romantique et revoie la signification de la notion de lyrisme en reconsidérant la transformation des figures du sujet lyrique chez Baudelaire.
En se basant sur les recherches de Maulpoix, cette étude aborde la manière dont la notion de lyrisme est considérée par Reverdy, Breton, Dermée et Le Corbusier. Reverdy refuse d’admettre l’élévation et l’expression sentimentale du lyrisme et Breton insiste sur l’inactivité du sujet lyrique. Dermée considère quant à lui le lyrisme comme un mécanisme de la sensation du subconscient. Par ailleurs, Le Corbusier base le lyrisme sur le fondement de techniques et fait l’éloge de la créativité et de la noblesse de l’artiste. Par le biais des artistes du début du XXe siècle, le lyrisme est redéfini comme la recherche de nouvelles expressions du sujet lyrique.
Mots-clés : le lyrisme, le surréalisme, Pierre Reverdy, André Breton, Le Corbusier