Cette étude se propose d’examiner les fonctions représentatives des Cabanes éclatées, une série d’œuvres de Daniel Buren, qui se situe à un tournant de ses activités, par l’analyse du point de vue structurale. Dans les activités de Buren, les Cabanes éclatées sont catégorisées comme « travail situé » qui a un archétype transportable, à la différence du « travail in situ », connu comme son travail représentatif, qui dévoile la spécificité du lieu par ses rayures. Ainsi, il serait important d’étudier non seulement « le travail in situ », mais aussi les Cabanes éclatées pour établir une perspective globale sur ses activités.
Les Cabanes éclatées ont des particularités structurales : la mise en abyme, le treillage, la présentation du châssis et des ouvertures. Ces particularités engagent le spectateur à prendre conscience, premièrement, de l’ambiguïté entre l’œuvre et la salle d’exposition ; deuxièmement, de l’espace du musée et de l’institution muséale ; troisièmement, de l’autocritique de l’œuvre ; et enfin, quatrièmement, du spectateur lui-même. Ensuite, des ouvertures, des couleurs et des miroirs suscitent des jeux libres du spectateur comme des décors de théâtre sans acteur. En conclusion, les Cabanes éclatées sont considérées comme un dispositif qui amène le spectateur à la prise de conscience et au jeu.
Mots-clés : la ressemblance et la contiguïté, mise en abyme, le questionnement sur l’institution, la prise de conscience, l’espace théâtral